Salles sur Garonne : son histoire

salles-egliseJusqu'à la fin du XVIIIe siècle, le nom du village s'orthographiait SALES, toponyme qui viendrait du latin "salix" (saule), arbre qui abondait à Lamedan. Ce n'est qu'en 1928 que le village adoptera l'appellation actuelle de Salles sur Garonne.

Au début du XIIe siècle, la paroisse constituait l'un des prieurés de la puissante Abbaye de Lézat. Le village fut saccagé vers 1240 pendant les désordres qui suivirent la croisade contre les cathares. En 1270 Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse y fit construire un petit fort destiné à regrouper la population à l’abri de murailles. Vers cette époque, la paroisse et la seigneurie furent transférées à l'ordre des Templiers qui y fondèrent un établissement qui dépendait de la baillie de Montsaunès. Il ne s'agissait pas d'une place forte, mais d'un établissement chargé de la gestion des domaines de l'Ordre pour financer son action en Palestine.

Lorsque le roi Philippe le Bel supprima l'ordre des Templiers en 1307, Sales devint le siège d'une commanderie de l'ordre des Hospitaliers (l’ordre de Malte) ; cet ordre conservera ses droits seigneuriaux sur Sales jusqu’à la Révolution.

L'existence de l'église primitive de Sancti Petri de Salis est attestée en 1105. L’église actuelle peut être datée du XIVe dans ses structures de base. Les murs de la nef furent surélevés en 1730, et la voûte construite en 1860.

L’image de Salles est inséparable de celle des deux platanes géants qui veillent sur l’église et qui sont protégés depuis le 15 octobre 1945 par décision préfectorale. Ces arbres dont l’âge peut être évalué à plus de trois siècles, sont déjà signalés en 1849 pour leur majesté. Ils étaient à cette époque au nombre de trois, mais l’un d’eux dut être sacrifié pour l'élargissement du chemin de Saint-Julien à Carbonne. Ils atteignent trente-cinq mètres de haut et leurs racines s’étendent jusque sous le cimetière et l’église.

classe-1914Le port de Salles permettait la traversée de la Garonne par un bac à traille. La rampe qui conduisait à la rive existe toujours.
Ce bac appartenait jusqu'à la Révolution au Commandeur de l'Ordre de Malte. A la Révolution, le passage fut pris en charge par les services des ponts et chaussées.

L'éclairage public était assuré jusqu'au XIXe siècle par des chandelles de résine. Le pétrole lampant prit ensuite la relève et l'électricité pénétra la commune en 1920.

Avant la révolution, il existait une école à Salles qui se tenait dans une petite maison du fort, près du fossé du moulin. C'est à partir de 1841 que l'école sera tenue de façon régulière par un instituteur. C'est à partir de 1844 qu'un batiment fut dédié à l'école.

 

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